L’optimisation du stock de maintenance est un aspect crucial qui nécessite une attention particulière dès la phase d’intégration d’une nouvelle installation. C’est à cette étape préliminaire que le surstockage se manifeste le plus souvent, engendrant des coûts et des inefficacités qui pourraient être évités avec une planification judicieuse.
Défis initiaux
Lors de la mise en place d’une nouvelle installation, les équipes en charge ne disposent pas toujours des ressources nécessaires pour consacrer du temps à la réalisation d’une Analyse des Modes de Défaillance, de leurs Effets et de leur Criticité (AMDEC). Par conséquent, elles ont tendance à se fier aux listes de pièces de rechange fournies par le constructeur, dont la pertinence peut être discutable. Ce manque d’analyse approfondie engendre des coûts significatifs sur deux fronts :
- Accumulation de pièces dormantes : Un grand nombre de pièces à rotation nulle s’accumulent dans le stock, représentant un investissement initial considérable qui reste inutilisé.
- Disponibilité de pièces critiques : Par ailleurs, l’absence de certaines pièces essentielles peut compromettre la continuité du processus opérationnel.
Impact sur l’efficacité opérationnelle
Avec le passage du temps et face aux imprévus, bien que la liste des pièces se complète, elle le fait au détriment de l’efficacité opérationnelle. Les arrêts liés à l’indisponibilité des pièces nécessaires entravent la productivité et la valorisation du stock dormant s’érode au fil du temps.
Solutions proposées
Nous offrons une gamme de solutions pour remédier à ces problématiques :
- Élaboration d’AMDEC : Une équipe pluridisciplinaire constituera une liste de pièces, avec l’objectif de ne stocker que les pièces indispensables, réduisant ainsi les coûts de surstockage.
- Mutualisation des achats : Identifier d’autres sites opérant avec les mêmes équipements pour mutualiser les achats des pièces coûteuses à faible rotation, les « slow movers ». Cette démarche permet d’assurer une disponibilité des pièces tout en minimisant les coûts associés.
- Analyse des pièces à rotation rapide : Une évaluation minutieuse de ces dernières peut dévoiler des pistes d’amélioration. Des modifications correctives sur les installations peuvent être envisagées pour accroître leur fiabilité et réduire les coûts de maintenance à long terme.
En adoptant une approche proactive dès l’intégration initiale et en explorant les solutions mentionnées, il est possible d’optimiser significativement le stock de maintenance, garantissant ainsi une opérabilité continue tout en maîtrisant les coûts associés.